18 août 2016

L’hyperinflation est proche


Dès cet automne, nous aurons des chances de voir apparaître la première phase d’une hyperinflation dans le cadre de la crise de la dette souveraine. Une hyperinflation, par définition, s’abat brutalement sur une économie, et est la conséquence de l’effondrement d’une devise. Elle ne naît pas en conséquence d’une hausse de la demande en biens et services.

Dans un scénario hyperinflationniste, le cours des évènements peut être résumé ainsi :
  • Déficits gouvernementaux chroniques
  • Escalade rapide de la création monétaire et de l’émission de crédit
  • Déclin des obligations et hausse rapide des taux d’intérêt
  • Effondrement de la devise

Ce processus se transforme en un cercle vicieux qui accélère très rapidement. Plus le gouvernement imprime d’argent, plus la devise chute. Plus la devise chute, plus le gouvernement doit imprimer. Une fois que cette spirale est enclenchée, elle se nourrit d’elle-même comme nous avons pu le voir avec la République de Weimar, le Zimbabwe, l’Argentine et bien d’autres. 

Les taux passeront à 15 ou 20%

Ce qui exacerbera ce processus est un système financier en banqueroute. Si les banques évaluaient leurs actifs toxiques en fonction de leur valeur marché plutôt que de leur valeur à maturité, aucune d’entre elles ne serait encore debout aujourd’hui. A mesure que les obligations gouvernementales de long terme commenceront à plonger, les taux de court terme subiront des pressions haussières accrues, et les banques centrales perdront le contrôle sur les taux. Ce qui les fera passer au-dessus de 10% d’ici deux ou trois ans, comme nous l’avons vu dans les années 1970. Aucun emprunteur, qu’il soit public ou privé, ne peut se permettre une hausse des taux de 2 ou 3%, et certainement pas des taux de 15 ou 20%. Avec des taux en hausse, le marché des produits dérivés d’1,5 quadrillon de dollars explosera, parce que ces instruments sont tous sensibles aux taux d’intérêt.

Dans un monde de déficit et de dette en croissance exponentielle, la naissance de la plus grosse bulle sur le crédit de l’Histoire a toujours été garantie. Mais son évolution a été laborieuse. Au travers de la répression financière, combinée à des mensonges et de la propagande, les gouvernements et les banques centrales sont parvenus à prolonger les souffrances des gens ordinaires au bénéfice d’une élite restreinte assise sur une montagne de capital. L’individu moyen se trouve, au travers de sa dette personnelle ou au travers de la dette souveraine, responsable des 230 trillions de dollars de dette globale. Il ne pourra jamais la rembourser. Et de l’autre côté, ces dettes ont accumulé des actifs et du capital entre les mains de l’élite. Cette inégalité est la cause des soulèvements sociaux et des révolutions à venir, ainsi que des problèmes que nous voyons aujourd’hui émerger tout autour du monde.
Les politiques de la Fed ont échoué

Depuis le krach de 1987 et la bulle sur l’immobilier du début des années 1990, les gouvernements ont cherché à éviter l’inévitable. Dans un mouvement de panique, Greenspan a réduit les taux d’intérêt de court terme de 8% en 1990 à 2,5% en 1992, pour donner lieu à la dernière phase d’un siècle de destruction du système financier du monde. Bernanke lui a succédé en 2006, au début de la crise des subprimes, pour devenir le directeur de la Fed le plus débauché de l’Histoire. Il a porté la dette de la Fed de 8 à 17 trillions de dollars, et les taux d’intérêt de 5 à 0%. Il avait auparavant fallu plus de 200 ans aux Etats-Unis pour accumuler une dette de 8 trillions de dollars.

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